Nous sommes partis de Guayaquil le vendredi soir pour un trajet en bus de nuit jusqu'à Latacunga situé au pied du volcan Illiniza.
Le volcan est contitué de 2 sommets, le Nord 5116 m et le Sud 5248 m d'altitude.
Latacunga est un petit village tranquille sans grand intéret au milieu des Andes.
Nous faisons étape dans un petit hotel à 10 dollars la nuit dont les hotes sont super accueillants et qui dispose du matériel nécessaire pour la randonnée vers le volcan. Le décor est rustique, les tentures des chambres sont de splendides tapisseries andines, les couloirs parsemés de selles de chevaux témoignent que les rodéos font partie ici de la culture du coin. La cuisine est laissée à disposition des visiteurs. Nous avons donc fait nos petits achats dans le village.
A peine arrivés au petit matin de Guayaquil que nous nous mettons en route vers le volcan. Il est 6h du matin, le soleil pointe à l'horizon. Il fait froid, vraiment très froid, le vent souffle très fort aujourd'hui. Nous avons perdu plus de 20 degrés au départ de Guayaquil en une nuit, nous avons commencé à mettre des couches, et encore des couches, des écharpes, des bonnets, des gants. Il fait vraiment très froid pour nous qui arrivons de près de 30 degrés...La vie est très rude dans ces montagnes.
Nous sommes aussi passés de 0 à 3.500 m d'altitude en une nuit. Il n'y a pas eu assez de temps d'adaptation à cette haute altitude et après 30 min de randonnée, je suis prise par le mal d'altitude : le coeur qui pompe et qui donne l'impression qu'il va exploser, le manque de souffle et le mal de tete. J'avance de plus ne plus péniblement et je dois m'arreter de plus en plus souvent. Je suis plutot surprise, j'ai traversé la Corse à pied quelques mois plus tot , assez endurant tout de meme...Bref, je décide de rebrousser chemin pour ne pas mettre mes compagnons dans l'embarras dans cette longue ascension. D'autres me rejoindront 1 ou 2 heures plus tard, les autres plus habitués iront presque au bout du sommet mais ne l'atteindront pas à cause du vent trop violent qui les colle aux parois et les empeche d'aller plus loin.
Les autres et moi rentrés plus tot avons passé la journée à dormir vidés et frigorifiés dans les fauteuils tellement nous étions mal, le mal au crane ne nous quittant pas. Quant à manger, il ne fallait pas y songer car l'estomac aussi était retourné ! Meme le rodéo en face organisé ce samedi au village n'a pas réussi à nous sortir de notre torpeur et de notre mal-etre.
Les derniers compagnons rentrés dans l'après-midi, nous nous sommes forcés à les accompagner pour les achats du diner du soir à la seule petite épicerie du village.
Nos hotes sont rentrés avec leur petite famille et ont allumé le poele minuscule qui tronait au milieu de la pièce de vie.. Mais alors quel poele ! C'était à ne pas tenir à près de 2 m !!! Que cette chaleur faisait du bien, une grande tasse de thé au thym chaud à la main !!!
La soirée a été super sympa à entendre le récit de la montée et regarder les photos ! Mais je souffrais toujours du mal d'altitude et n'ai pas vraiment pu apprécier l'excellent spaghetti au thon et le jus de tomate de arbol préparé par un des compagnons. Je n'avais qu'une envie : me mettre au lit !
Là, c'est Alejandro qui exhibe le maillot des Diables Rouges, l'équipe nationale belge, que je lui ai apporté pour son plus grand bonheur !!
La nuit a été vraiment réparatrice ! Il fait toujours aussi froid mais plus de mal au crane et je peux enfin manger le petit-déj : les restes de pates de la veille agrémentés d'oeufs brouillés, de pain, confiture, de jus de fruit et de café, je me régale enfin !
Retour vers Guayaquil, les Andes sont toujours aussi belles et surtout au fur et à mesure que nous descendons en altitude, nous enlevons nos couches les unes après les autres pour arriver en T-shirt ! Malgré le froid et le repos obligé, ce week-end a été vraiment sympa !!!